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De Vives Voix #13 – 18 novembre – Petit vivant ou Soir des Grand"Merdes

De Vives Voix #13 – 18 novembre – Petit vivant ou Soir des Grand"Merdes

CONCERT ANNULÉ

Vendredi 18 novembre – 20h 30 – Concert – Le Rouge Belle de Mai

« Petit vivant ou Soir des Grand’Merdes » une création d’Alain Aubin

Un cabaret contemporain déjanté.

Alain Aubin,  récitant, contreténor et composition
Phil Spectrum,  synthétiseurs et création sonore
Magali Rubio, clarinette basse et flûte
Philippe Azoulay,  guitare

Tout au long d’un parcours singulier, ce haute-contre à la voix d’ange s’est produit sur les plus grandes scènes lyriques d’Europe, de Vienne à Naples, où il a triomphé. Alain Aubin est doté d’une voix originale mais il est avant tout un artiste dont le talent et la générosité rendent la présence indispensable.

Dans cette véritable odyssée poétique, Alain Aubin retrouve trois musiciens qui lui sont chers, au fil d’un parcours musical qui croise deux célèbres œuvres baroques O Solitude, d’Henry Purcell et Come Heavy Sleep, de John Dowland avec des chansons contemporaines.

La parole est donnée aux poètes, à celles et ceux qui, tout en faisant un pied de nez à la mort, ont médité avec ironie sur la vanité du monde et du pouvoir. Il incarne et chante les mots de Jean Giono, Rabindranah Tagore, Alfonsina Storni, Marion Coutris, Olivier Larronde ou Norge sur ses propres compositions musicales ou celles de Phil Spectrum. Ces instants lyriques vous invitent à vous interroger : une vie replacée à l’échelle du temps vaut-elle plus qu’un demi-soupir ? Fort ou faible, le temps est-il notre ami ?

Villanelles napolitaines, tarentelles endiablées et autres musiques de transe apportent le contrepied à ces méditations.

Sa voix d’un timbre rare danse sur tous les registres. Un pur ravissement.

Textes de Jean Giono, Norge, Larronde, Cocteau, Saint Amand, Tagore,

Alain Aubin est un chanteur atypique, un artiste qui possède plus d’une corde à son art, un homme aux valeurs inestimables. Alain est présent aux côté des Voies du Chant depuis les premiers balbutiements, sa voix, sa chaleur, son talent, son amitié accompagnent une grande partie de nos projets. Il nous parle de Petit vivant ou Soir des Grand’Merdes

 » Né d’un penchant partagé pour la poésie contemporaine et d’une collaboration de plusieurs années avec le groupe Léda Atomica Musique, Petit Vivant est un oratorio d’aujourd’hui, mettant en action la musique électronique (Phil Spectrum), une clarinette basse jouant aussi la flûte (Magali Rubio), une guitare acoustique (Philippe Azoulay) et un contreténor-baryton également récitant.

Le texte peu connu de Jean-Giono, Lettre aux paysans sur la Pauvreté et la Paix (voir pièce jointe), écrit en 1938 alors que les rumeurs de guerre se faisaient de plus en plus sonores, est beaucoup plus qu’un manifeste pacifiste et anti-militariste. Il s’agit d’une grande réflexion sociétale, une analyse de la mécanique économique, redonnant à la production de nouriture sa vraie valeur et sa juste place et rendant aux paysans la place cruciale qui est la leur, puisque c’est de leur travail que dépend l’ensemble de la population.

A travers ces réflexions, j’ai eu envie de faire des rapprochement avec d’autres poètes qui, à travers leur œuvre, ont exprimé leur sens du sacré vis à vis de la Terre nourricière. Ces mêmes poètes ont aussi dénoncé en leurs temps la marchandisation de la vie. Pouvaient-ils imaginer jusqu’où irait cette folie?

Qu’il s’agisse de Norge avec son sens amusé de l’absurdité de la vie, Tagore dans ses méditations mystiques sur la Nature, Larronde, poète ciotaden disparu à 38 ans, lyrique et désenchanté, révélé puis pleuré par Cocteau, ou du « bon gros mangeur Saint-Amant » (comme il se nommait lui-même), lâchant un instant sa plume satirique pour composer La Solitude (adapté en anglais par Henry Purcell dans Ô solitude), tous ces poètes, Giono en tête, ont aimé les hommes, passionnément, et ont eu pour les comprendre, besoin de fuir le monde.

Les réunir dans une écriture musicale contemporaine m’est apparu comme une nécessité pour leur redonner aujourd’hui la parole. La construction s’est imposée à moi : la forme chanson tout d’abord, comme la plus adéquate à ces poèmes courts et épurés, renonçant à la sophistication et à la virtuosité pour laisser au poème sa place prépondérante, puis la récitation musicale, inspirée de mélodrame. Enfin, l’élaboration d’une forme plus vaste, oratoriale, mettant en jeu une version laïque de l’évangéliste-récitant, en référence aux Passions de Bach.

Comme une autre évidence, le mariage d’instruments classiques et acoustiques au matériau sonore contemporain: le langage inquiétant et raffiné de Phil Spectrum aux claviers électroniques, tressant une histoire sonore avec la clarinette, la guitare acoustique et la voix de contreténor. Un croisement des différentes écritures musicales, qui remet en jeu les réflexes et les certitudes des musiciens, les plaçant dans une logique d’exploration. Alain Aubin

Concert à 20h30   Le Rouge Belle de Mai  47 Rue Fortuné Jourdan –  13003 –  Marseille

Tarif : 12 & 10 € – Informations 09 54 45 09 69 – Billetterie en ligne ou sur place le soir du concert

Corine Barbereau vous attend au restaurant du Rouge dès 19h30, ses assiettes sont délicieuses (aussi bonnes si ce n’est meilleures qu’à la Maison du Chant !) c’est un grand plaisir à vous offrir que de prévoir un repas à sa table avant le concert. l’accueil est chaleureux, le cadre très original et chaleureux. Assiettes de 8 à 12€

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